COMMENTAIRE SUR LA FETE DE SOUCCOT DE NOTRE COLLEGUE LE RABBIN YONI KRIEF

Publié le par Initiative Rabbinique

SOUCCOT ET LA JOIE


La fête de Souccot est symbolisée par la joie :

 

une joie pleine et débordante qui ne connait aucune borne, si on admet que la joie est un sentiment qui s’extériorise, qui se partage et qui ne supporte pas de limite.

 

Dès lors, comment vivre cette joie dans une Soucca qui par définition est un domaine limité ?

 

Souccot est, au fond, un aboutissement d’une longue période de préparation où on a réussi à alimenter une relation privilégiée voire exclusive, entre l’homme et son créateur.


En effet, la préparation est laborieuse, c’est un cheminement long et complexe.

 

Tout d’abord, on se lève plus tôt le matin pendant une période de 40 jours pour la prière des Sélihot, on travaille pendant cette période pour affiner sa personnalité.


A Roch Hachana on multiplie les prières, le son du Shoffar retentit, réveille l’homme de son sommeil profond, ébranle ses certitudes et lui commande de renouveler ses actions et de les améliorer.


C’est, en définitive, l’aboutissement d’une période de préparation qui culmine par le jour de Yom Kippour où le juif a atteint un niveau comparable aux anges  qui ne réalisent que la volonté de D. C’est ainsi que l’homme retrouve sa véritable essence.

 

Après que D. ait accordé son pardon, l’homme pourrait se relâcher dans sa pratique après cette période tellement engageante.

 

C’est pourquoi la force du peuple juif c’est de trouver une « chémira », de conserver ce niveau de grandeur atteint par ce jour de Yom Kippour, en construisant la Soucca et en s’y réfugiant pour atteindre le couronnement de cet itinéraire spirituel.


Au fond, Souccot c’est l’expression naturelle de l’homme, de tout ce qu’il a réussi à accumuler comme expérience positive et spirituelle pendant ces jours pour les vivre de façon naturelle à Souccot. 

 

Le rite qui caractérise le mieux ces fêtes de Souccot est celui du repas pris en commun, repas convivial où la solidarité doit s’exprimer, où le « pour l’autre » est primordial.

 

Prière et convivialité, semblent caractériser les fêtes de pèlerinages.

 

Rabbin Yoni KRIEF

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