bamidbar

Publié le par Initiative Rabbinique

 

 

Mes Cher(e)s ami(e)s,

 

Le Collectif pour l’initiative Rabbinique C.I.R est heureux de vous présenter un commentaire de la Sidra  de notre collègue et ami , Elie MIMERAN  Rav de la QUEHILA  du Palais à Créteil.

Je vous souhaite  de passer un très agréable chabbat.

A très bientôt ,

 

Chabbat Chalom

Rabbin Mikael JOURNO

http://irpourdemain.over-blog.com/

Bamidbar

 

 

 

 

   Lors des déplacements des enfants d’Israël dans le désert, le tabernacle était démonté, rangé, et transporté. Une fois parvenu à l’étape suivante, il était remonté. Dans le détail, la fin de notre paracha décrit les différentes phases de ce déménagement, et un verset évoque, entre autres, l’ajustement des barres de l’arche sainte lors des voyages du campement :

Ils mettront encore dessus une housse de peau de tahach, étendront par-dessus une étoffe entièrement d’azur, puis ajusteront ses barres. (IV : 6)

 

Dans le traité Yoma (72a), les Tossafistes opposent à ce verset un autre verset de l’Exode, stipulant que les barres de l’arche sainte servant au transport, ne devaient jamais quitter l’arche :Les barres, engagées dans les anneaux de l’arche, ne doivent point la quitter. (XXV : 15)

Comment donc concilier ces deux versets apparemment contradictoires ?

Et aux Tossafistes de répondre qu’il y avait en fait deux paires de barres : l’une, à laquelle on ne touchait pas, et l’autre, amovible, et servant au transport de l’arche sainte.

Mais comment dès lors appréhender la nécessité de cette double paire de barres ?

Certains de nos commentateurs veulent y voir la confirmation que l’arche sainte n’était pas portée par ses porteurs mais qu’au contraire, c’est elle qui « portait ses porteurs » (cf. par exemple le chapitre IV du livre de Josué, lors de la traversée du Jourdain). Cette réalité miraculeuse de l’arche sainte est particulièrement prégnante pour nous : elle matérialise le fait que celui qui supporte la Thora et la soutient ne l’effectue qu’en apparence. Au fond, il est véritablement supporté et élevé lui-même par la Thora. La paire de barres a priori inutile venait donc rappeler à ceux qui transportaient l’arche sainte que celle-ci était de toute façon soutenue par d’autres barres, et leur enjoindre de garder à l’esprit ce phénomène.

Sachons, nous aussi, raison garder, et souvenons-nous que soutenir financièrement la Thora et son étude est un privilège qui nous élève, et une chance qui nous transporte...

Portée, elle le sera de toute façon, car c’est là la promesse de son caractère éternel ; à nous d’opter pour la chance d’en être les porteurs…

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