COMMENTAIRE DU RABBIN YONI KRIEF SUR LA PARACHA CHEMOT 2012

Publié le par Initiative Rabbinique

LE SOUCI DES AUTRES


Au début du deuxième livre de la Torah appelé l’Exode, le texte de l’écriture nous apprend : « Et Moshé grandit, et il sortit vers ses frères, et il vit leur souffrance ».


Pourquoi la Torah a-t-elle besoin de nous redire que Moshé grandit, demandent les Rabbins du Talmud ?


Il suffisait de dire : « et Moshé sortit vers ses frères, et il vit leur souffrance ». 


 « Et Moshé grandit ».  Quelle est cette grandeur ?


C’est qu’il sortit vers ses frères pour se confronter à leur souffrance. Il sortit de sa tour d’ivoire et s’intéressa justement au sort du peuple juif.


Rachi dans son commentaire, va plus loin : « il vit leur souffrance ».

 

Il posa sur eux ses yeux et son cœur afin de souffrir lui aussi de leur souffrance.

À travers ce verset on découvrira en, Moïse un humaniste hors pair.


Le souci de la condition humaine est l’une des préoccupations majeures de Moïse.


Moïse ne se contente pas simplement de prodiguer du bien à l’autre mais cherche à se joindre à lui dans la situation où il se trouve et de partager ses émotions afin de lui procurer un soutien moral et affectif.


Moïse occupait des hautes fonctions en Egypte et avait toutes les bonnes raisons de ne pas se soucier du sort du peuple juif.


Moïse se met au service de son peuple.

 

D’ailleurs, selon le Midrash, Moïse réussit à convaincre Pharaon de donner un jour de repos au peuple hébreu pour un travail plus performant et efficace. Moise choisit le Shabbat comme jour chômé. 

 

Moïse fait preuve d’une grande sensibilité à propos des malheurs des hébreux, au point de s’identifier à eux.


Il éprouve une compassion infinie pour les opprimés et un amour inconditionnel pour son peuple : c’est ce qui va le désigner comme futur guide et libérateur de ce peuple.

 

Rabbin Yoni KRIEF

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